Erling Haaland cité au Barça en 2025 : pourquoi faut-il y croire ? Ou pas...
Des médias espagnols l’affirment : Erling Haaland pourrait rejoindre le FC Barcelone dans un an et demi. Faut-il y croire ? Décryptage.
- Publié le 28-03-2024 à 17h25
- Mis à jour le 28-03-2024 à 17h29
Après que Mundo Deportivo a parlé d’un intérêt du Barça pour Haaland en 2025, un journaliste de El Chiringuito a clairement annoncé lors de l’émission que “Haaland jouera au Barça dans un an et demi”. Ce transfert est-il vraiment crédible ? On essaie d’y répondre.
Pourquoi il faut y croire ?
Car Haaland veut briller partout
Dans le documentaire “Haaland, la grande décision”, qui raconte l’histoire de son choix d’aller à Man City, le père du joueur, Alfie, a parlé des ambitions de son fils. “Je pense qu’Erling veut faire ses preuves dans tous les championnats. Il pourra alors y rester trois ou quatre ans au maximum. Il pourrait être, par exemple, deux ans et demi en Allemagne, deux ans et demi en Angleterre et ensuite en Espagne, en Italie, en France, n’est-ce pas ?”
Si ces déclarations ne viennent pas du buteur lui-même, elles montrent sans doute sa volonté de ne pas s’éterniser à Manchester et de marquer les plus grands championnats européens. Un départ en 2025, après trois ans chez les Skyblues, n’est absolument pas à exclure.
Car il possède une clause libératoire
Selon plusieurs médias, même si les chiffres n’ont pas été confirmés officiellement, le cyborg norvégien posséderait une clause libératoire lui permettant de quitter Man City en 2024 pour 200M € et en 2025 contre 175M €. Si trouver un accord avec le joueur et son entourage ne sera pas, dans tous les cas, une mince affaire, l’existence de cette clause permet, au moins, aux clubs intéressés d’envisager de réaliser le transfert sans que Manchester City ne donne son aval.
Car le Barça en aura besoin
Pour retrouver les sommets européens, le Barça aura forcément besoin d’un grand buteur à la tête de son attaque. Depuis l’année dernière, c’est Robert Lewandowski qui remplit son rôle. Si le Polonais est sous contrat en Catalogne jusqu’en 2026, l’ancien attaquant du Bayern n’est pas tout jeune et fêtera tout de même ses 37 ans durant l’été 2025. Compter encore sur lui pour débloquer les situations périlleuses ne semble pas forcément être la meilleure des solutions alors que son déclin progressif commence à se voir. L’arrivée de la pépite Victor Roque en hiver pourrait contribuer à contrebalancer cela mais il doit encore faire ses preuves.
Car le Real n’en aura peut-être pas besoin
S’il veut, un jour, briller en Espagne, Haaland n’a que deux réelles possibilités : le Barça ou le Real, l’Atlético et les autres équipes de Liga n’étant absolument pas en mesure de lui offrir un tel projet sportif et financier. Si un transfert au Real ferait sens car les Merengue n’ont, pour l’instant, pas de numéro 9 de classe mondiale et sont connus pour l’achat de Galactiques, le potentiel transfert de Mbappé cet été dans la capitale espagnole rebattrait les cartes. Le Real pourrait-il vraiment se permettre de mettre autant d’argent pour un joueur et le mettre dans un secteur qui serait déjà bouché avec Mbappé, Vinicius, Bellingham et autres Rodrygo ? Pas sûr.
Pourquoi ne faut-il pas y croire ?
Car le Barça n’a pas d’argent
C’est sans doute le point qui fait désespérer les fans blaugranas. “Nous sommes dans une situation compliquée, nous ne pouvons pas nous relâcher. “Si nous validons le budget, ce sera la fin de l’une des périodes les plus sombres de l’histoire du Club. Le budget nous permet de voir venir, sans devoir vendre d’actifs. Le Club travaille bien et les dépenses, ainsi que la dette, ont diminué en deux ans. Pour boucler le budget, nous prévoyons de faire venir de nouveaux sponsors. La vente de joueurs peut aussi nous aider”, a récemment expliqué Joan Laporta sur RAC1.
Si le club a fait des progrès financièrement, c’est aussi car il a vendu des parts de différentes filiales du club qui sont donc des rentrées d’argent directes mais des rentrées en moins à long terme. Le dernier mercato estival a montré que le Barça était obligé de se montrer inventif pour recruter, en passant principalement par des prêts ou l’arrivée de joueurs libres. Leur inscription tardive auprès de la Liga montrait bien qu’il y avait un problème de trésorerie. L’un des objectifs de cet été sera de transférer définitivement Joao Felix et Joao Cancelo mais leurs transferts seraient un énorme investissement qui pourrait ne pas permettre de dépenser autant un an plus tard, d’autant que les ventes d’ici là pourraient ne pas être spécialement importantes.
Car le Barça n’est pas la priorité de Haaland
Toujours dans le documentaire “Haaland, la grande décision”, son père Alfie a expliqué la hiérarchie de potentielles destinations de Haaland en provenance de Dortmund. Derrière Manchester City, le Bayern, le Real Madrid et le PSG, dans cet ordre, devançaient le Barça, Chelsea et Liverpool. Bien sûr, cette hiérarchie est amenée à changer au fil du temps mais cela montre que trois autres clubs étaient devant le Barça dans la tête de Haaland il n’y a pas si longtemps. Si le Bayern, qui a Harry Kane devant et qui ne dépense jamais autant d’argent dans un transfert, et le Real, pour les raisons expliquées plus tôt, ne seront peut-être pas de réelles options, on imagine mal le PSG ne pas se mettre autour de la table s’il avait la possibilité de faire venir Haaland à Paris.
Car Haaland n’est pas encore parti
Si plusieurs éléments montrent une envie du joueur de ne pas passer le reste de sa carrière à Manchester, le principal intéressé a répété, à plusieurs reprises, qu’il était “heureux” où il était. S’il n’a pas botté en touche les questions concernant un possible départ dans le futur, il n’a pas non plus dit clairement, au contraire de ce que sous-entend son père, qu’il avait la volonté de ne pas s’éterniser dans l’équipe de Pep Guardiola. Pour l’instant, celle-ci est la meilleure formation d’Europe et lui offre la possibilité de briller sur la scène internationale et dans le meilleur championnat du monde. Un départ sera certainement envisagé un jour mais on est loin du calvaire duquel il voudrait s’échapper.